Gâtée par la nature, la région de Lavaux est l’une des plus belles de Suisse, parmi d’autres attraits historiques, scientifiques, sportifs, œnotouristiques et même artistiques.
Lavaux doit sa splendeur au recul du glacier du Rhône et aux moines cisterciens qui, au 12e siècle, ont bâti des kilomètres de murs et de terrasses encore soigneusement entretenus par les vignerons d’aujourd’hui. Ces artisans produisent d’excellents vins, mûris par trois soleils : l’astre du jour, la réverbération du lac Léman et la chaleur restituée par les murs durant la nuit. Les épicuriens en visite dégustent avec délice les chasselas, pinot noir et autres cépages labellisés par trois Appellations d'Origine Contrôlées.
Avant d’être reconnue par l’UNESCO en 2007, cette harmonie entre l’homme et la nature séduisait déjà les promeneurs contemplatifs et les artistes inspirés.
Le vignoble bénéficie en plein de la générosité du soleil grâce à l’orientation très favorable de la pente. La chaleur accumulée dans les murs et celle réfléchie par le miroir du lac en septembre contribuent aussi à l’obtention d’une maturité optimale du raisin. Bel exemple de paysage construit par l’homme, Lavaux accroche son vignoble à la pente, entre le ciel et le lac. Les vignes ne sont pas un élément du paysage, mais bien le paysage lui-même grâce aux innombrables murs constituant des terrasses superposées par dizaines.
Très influencé par le lac qui modère les écarts de température, le climat de Lavaux est chaud en été, mais sans sécheresse excessive. Parfois rude en hiver, il fait toutefois alterner le froid avec des périodes de dégel. La température moyenne annuelle est proche de 10 degrés. S’il peut descendre à –7 degrés en janvier ou février, le thermomètre affiche 25 degrés ou plus durant 30 à 60 jours chaque été. Le vent d’ouest apporte l’humidité de l’Atlantique, celui du nord-est, la bise, un temps stable et sec.
Le paysage de Lavaux est un livre de géologie ouvert sur quelques étapes de la vie de notre planète. Vieilles de 30 millions d’années, les molasses du sous-sol voisinent avec des bancs de poudingue et de marne un peu plus récents. Ces bancs strient le vignoble et en forment le squelette. Ce sont pourtant les glaciations qui vont déterminer le paysage. Ces phénomènes à répétition débutent il y a 2 millions d’années et se terminent voici 10’000 ans en laissant des traces bien visibles. Le glacier du Rhône a notamment creusé l’auge du Léman et déposé ses moraines.
On doit le façonnage de ces terrasses abruptes, fleuron du patrimoine naturel mondial, au travail des moines cisterciens. Etablis jadis en l’abbaye de Haut-Crêt, près d’Oron, ces religieux fervents et industrieux entameront à la demande de l’évêque de Lausanne un important travail de défrichage des terres incultes de ce coin de pays. A partir de l’an 1141 et pendant près de deux siècles, c’est leur inlassable effort qui forgera la magnifique silhouette du vignoble du Dézaley, situé en plein cœur de Lavaux, où les pentes atteignent parfois 40°.
Nous sommes fiers de travailler dans ce somptueux mais non moins capricieux vignoble qui nous a été transmis par nos ancêtres. Pour nous, les termes « famille » et « tradition » ne sont pas de vains mots. Laissez-nous vous raconter notre histoire.
